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C’est à Lyon, troisième ville de France, que ce voyage plein de promesse débute. Depuis la colline de Fourvière, ancien Lugdunum des Romains, sur laquelle est érigée fièrement la basilique Notre-Dame de Fourvière dédiée la Vierge Marie, jusqu’au Vieux Lyon abritant la Primatiale Saint Jean et son horloge astronomique, Lyon dévoile quantité de trésors. Perdez-vous dans les traboules, véritables couloirs de maisons, initiez-vous à la bonne gastronomie lyonnaise en poussant la porte d’un de ses bistrots typiques plus connus sous le nom de bouchon.
En prenant la route vers le Nord, une halte s’impose au milieu des tournesols à Ars sur Formans, village désormais associé à celui de son saint curé Jean-Marie Vianney canonisé en 1925 par le Pape Pie XI. Ce village si paisible prend vie, chaque matin, quand, par centaines, les pèlerins affluent pour visiter l’imposante basilique qui abrite le corps resté intact de saint Jean-Marie Vianney, le patron de tous les curés, le presbytère et la chapelle contenant la relique de son coeur. Afin de prolonger ces instants de paix qui caractérisent ce village, passez les ruelles, les cours d’eau, traversez les champs cultivés pour un dernier recueillement sur le monument dédié à saint Jean-Marie Vianney et l’enfant berger.
ROME, Mercredi 6 juillet 2011 (ZENIT.org)–La pastorale du tourisme est faite pour évangéliser, explique le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement qui publie aujourd’hui son message annuel pour la Journée mondiale du Tourisme.
Cette journée est fixée par l’ONU au 27 septembre. Le thème 2011 est : « Tourisme et rapprochement des cultures ». Le message est signé par Mgr Antonio Maria Vegliò, président de ce dicastère et par Mgr Joseph Kalathiparambil, secrétaire (cf. « Documents » pour le texte intégral en français). En outre, le message annonce la tenu du VIIe congrès mondial de la pastorale du tourisme, au Mexique, à Cancun, du 23 au 27 avril 2012.
« Puisque nous sommes conscients que l’Eglise ‘existe pour évangéliser’, nous devons constamment nous demander : comment accueillir les personnes dans les lieux sacrés de façon à ce que cela les aide à connaître et à aimer davantage le Seigneur ? Comment faciliter une rencontre entre Dieu et chaque personne qui vient ici ? Tout d’abord, il faut souligner l’importance d’un accueil approprié, ‘qui tienne compte de la spécificité de chaque groupe et de chaque personne, des attentes des cœurs et de leurs authentiques besoins spirituels’, et qui se manifeste à travers différents éléments : des détails les plus simples à la disponibilité personnelle à écouter, en passant par l’accompagnement pendant la durée du séjour », recommande le message.
Il ajoute : « A cet égard, et dans le but de favoriser le dialogue interculturel et de mettre notre patrimoine culturel au service de l’évangélisation, il convient d’adopter une série d’initiatives pastorales concrètes. Celles-ci doivent s’insérer dans un vaste programme d’interprétation qui, avec une information de type historique et culturel, fasse percevoir sous une forme claire et accessible la signification religieuse originale et profonde de ces manifestations culturelles, en utilisant des ressources modernes et attrayantes et en profitant des ressources personnelles et technologiques disponibles ».
Les propositions concrètes seront examinées au prochain congrès de Cancun.
Anita S. Bourdin
Analyse rédigée Par: Siham Jamaa (Réseau de veille en tourisme de l’UQAM)
Malgré la baisse de la pratique religieuse dans le monde occidental, nous assistons au développement du tourisme religieux. Comment expliquer ce paradoxe et quelle est l’ampleur de ce phénomène? Une étude d’Amadeus indique que 55% des spécialistes du voyage interrogés lors d’une enquête attribuent à ce marché de niche un réel potentiel de développement et de croissance.
Le tourisme religieux, reflet d’une spiritualité moderne
Dans les sociétés occidentales contemporaines, la laïcité et la remise en question de la pertinence des institutions et des pratiques religieuses favorisent l’éclosion d’une dévotion dépourvue de toute pression sociale. La religiosité devient une démarche personnelle par laquelle les individus façonnent leur propre spiritualité en s’inspirant de différents courants philosophiques, religieux ou mystiques.
À l’image de la pratique religieuse, le tourisme religieux s’individualise et reflète une spiritualité plus contemporaine. Il vit une mutation et plusieurs experts prévoient que les visites aux lieux de culte évolueront plus ou moins avec la même intensité que dans le passé.
Le christianisme en Amérique du Nord
Pour mieux comprendre le potentiel de développement du tourisme religieux, il est nécessaire de considérer la place de la religion dans ces sociétés. Les États-Unis sont probablement un des rares pays occidentaux où l’Église continue d’être aussi présente dans la vie des gens. Voici quelques chiffres marquants.
Par Patrick Côté, ptre
J’étais étonné d’entendre dans ma paroisse des gens qui voulaient savoir comment avaient été mes vacances en Espagne. Je leur répondais que ce n’était pas des vacances, mais un pèlerinage. Plusieurs me diront que pendant ce voyage, il y a eu de bons moments et des visites de toutes sortes. Je ne peux le nier. Cependant, lorsque j’ai fait ce pèlerinage au Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid du 6 au 25 août 2011, je suis allé à la rencontre de quelqu’un. Et c’est le Christ.
C’est d’ailleurs le message central de ce rassemblement de plus de 1.5 millions de jeunes. Le pape a invité ces jeunes à se faire des intimes du Christ. Il a expliqué au monde, que les jeunes étaient d’abord rassemblés pour rencontrer le Christ. Et ces jeunes ont perçu dans la personne du pape, le Christ vivant. Dans une société comme la nôtre qui rejette tout leadership ou bien toute autorité, des jeunes du monde ont proclamé sans faille leur attachement au pape. Les « Benedicto » chantés sans relâche étaient un cri du cœur. Dans notre groupe, nous avions beaucoup de jeunes dont c’était la première expérience aux JMJ, et qui ont été très impressionnés par l’atmosphère qui régnait durant ces rassemblements à la Plaza Cibeles ou bien à la messe de clôture.
Ma rencontre avec Jésus-Christ s’est passée à un niveau plus intérieur. J’ai aussi rencontré le Christ. C’est à travers l’émerveillement des jeunes du groupe. C’est à la solidarité de deux groupes qui se sont réunis et qui ont fusionné. C’est à la fraternité que ces jeunes ont pu développer dans des conditions parfois difficiles. C’est de voir le dépassement qu’ils ont accomplis pour arriver à la fin du voyage. J’ai appris la leçon et elle a été longue à apprendre. Cette leçon, c’est que les jeunes ont soifs de Dieu et qu’ils ont soifs de témoins. Ils ont soifs que les adultes s’intéressent à eux. Ils sont beaux à l’intérieur. Ils sont pleins de vie et ils méritent que je leur accorde mon temps.
Parlons-nous de tourisme spirituel ou de tourisme religieux fut l’une des premières questions de Franco Nuovo lors de ma participation à l’émission Sans préliminaires le 26 juillet dernier. Je lui ai répondu que selon moi les deux vont de pair puisque spiritualité et religion sont intimement liés quoiqu’il soit important de faire la distinction entre ces deux réalités. Mathieu Boisvert, professeur en sciences des religions à l’UQAM et invité aussi à la même émission, disait que tout ce qui est religieux est spirituel, je suis d’accord sur ce point, et que tout ce qui est spirituel est religieux, alors là je ne suis pas d’accord et je suis encore étonnée de cette affirmation de la part d’un professeur en sciences des religions. J’aimerais bien qu’il me donne sa définition de la religion (je l’ai d’ailleurs invité à participer à ce blogue). Selon mes connaissances et mon expérience, la spiritualité est plus large que la religion en ce sens qu’elle concerne tout ce qui donne un sens à la vie, tout ce qui touche le plus profond et le plus authentique de l’être humain. Spiritualité vient du mot spiritus, qui veut dire esprit, elle ne peut ni se voir ni se toucher mais on peut en percevoir les effets dans notre vie, elle implique aussi l’idée de croissance personnelle. Il est possible de ressentir le besoin d’une vie spirituelle et de s’engager dans une démarche de croissance intérieure sans pour autant appartenir à une religion ou être pratiquant. Le besoin religieux prend sa source et peut s’approfondir dans une démarche spirituelle alors que le besoin spirituel peut se situer et s’épanouir hors du religieux. En posant cette distinction, nous voulons tout simplement nous ouvrir à la vérité du cheminement spirituel qui rejoint tout l’être et collabore à son mieux-être.